Par SARAH LECOEUVRE
Le Figaro
Pour son numéro de rentrée, le magazine présenté par Élise Lucet promet de dévoiler les secrets de sujets brûlants.
Cash Investigation sera de retour sur France 2 le 7 septembre en deuxième partie de soirée. Ce soir-là, le magazine d’actualité, présenté par Élise Lucet, s’intéressera aux voyages présidentiels.
Pendant plus d’une année, l’équipe de l’émission a enquêté sur les coulisses des voyages présidentiels. Comment sont signés les grands contrats? Quelles sont les contreparties cachées? Quid de la question des droits de l’homme lorsque le président de la république se déplace dans des dictatures accompagné d’une cinquantaine de chefs d’entreprise?
Le journaliste Laurent Richard a embarqué dans l’avion présidentiel – du moins celui qui transporte la presse accréditée par l’Élysée – et a mené une longue investigation sur la realpolitik pratiquée au sommet de l’Etat. «Présider la République, ce n’est pas recevoir en grand appareil les dictateurs à l’Élysée» avait lancé François Hollande lors de son discours de campagne du Bourget en 2012.
La première étape de cette enquête inédite se déroule justement en Azerbaïdjan, l’une des dictatures les plus répressives au monde selon Reporters sans frontières, lors du déplacement en mai 2014 du président français. L’enquête dévoile les liens – parfois troubles – entre le pouvoir de Bakou et de nombreuses personnalités politiques françaises. Certains experts appellent ça «la diplomatie du caviar»…
Rachida Dati et Thierry Mariani interrogés
Sur ce point, Elise Lucet questionne Rachida Dati ou encore le député Thierry Mariani, proche du régime d’Ilham Aliyev et par ailleurs membre du conseil d’administration de «l’Association des Amis de l’Azerbaïdjan.» Une structure qui assure en France la promotion de l’Azerbaïdjan, et soutenue financièrement par les autorités de Bakou. L’enquête se poursuit ensuite au Kazakhstan, autre régime autoritaire situé lui en Asie centrale.
Avec Elise Lucet, l’équipe de Cash Investigation révèle les dessous d’un contrat signé entre Paris et Astana portant sur la vente d’une cinquantaine d’hélicoptères en 2009, sous l’ancienne présidence. Intermédiaires sulfureux, soupçons de rétrocommissions, cabinet noir, intervention de l’Élysée pour aider un ami du président kazakh poursuivi par les tribunaux belges, c’est le dossier brûlant du «Kazakhgate» qui menace des proches de Nicolas Sarkozy. De nombreuses personnalités s’expriment pour la première fois face à la caméra sur cette affaire d’état(s).